Édito
Les autorités fédérales prévoient des coupes drastiques dans la culture pour le budget 2026 – 2028, qui mettent en danger les échanges culturels internationaux, et à moyen terme, l’existence même du Festival cinémas d’Afrique Lausanne. Nous mettons un point d’honneur à résister et à maintenir notre capacité à accueillir et mettre en valeur des films et des cinéastes du continent africain, ces voix essentielles qui, par leur créativité et leur engagement, contribuent à la promotion de la liberté d'expression.
Ainsi, le cinéma représente un vecteur puissant de dialogue interculturel et de compréhension mutuelle. La diversité des films que nous avons l’honneur et le plaisir de vous présenter cette année est un enrichissement pour chacun et chacune d’entre nous, et jouent un rôle crucial dans la prévention des dérives autoritaires, auxquelles nous assistons actuellement partout dans le monde.
Avec l’aide des cinéastes, la magie des images, les rencontres, la musique et la fête, nous continuerons à lutter contre le repli sur soi au moment même où le dialogue entre les cultures est plus nécessaire que jamais.
Le comité du Festival
Mot du syndic
Depuis 19 éditions déjà, le Festival cinémas d’Afrique Lausanne constitue une occasion unique en Suisse de plonger dans une production cinématographique presque jamais diffusée sur nos écrans, une opportunité de découvrir une programmation pourtant si contemporaine et plurielle. Alors oui, le Festival est un événement cher à la Ville de Lausanne, une manifestation attendue chaque année par un public fidèle pour élargir les horizons, nourrir les dialogues, affûter les regards. Autant de missions qui rejoignent les principes de la politique culturelle de la Ville de Lausanne, avec pour ambition de favoriser une culture ouverte, accessible à toutes et tous et en adéquation avec la pluralité de notre société. Ce festival participe ainsi pleinement à la vitalité culturelle de Lausanne et incarne des valeurs essentielles de diversité, de création et dialogue interculturel que nous défendons avec vigueur.
Mettre le cinéma angolais à l’honneur pour cette édition, c’est donner une voix à un pays marqué par la colonisation, la guerre et la reconstruction, mais aussi proposer des récits ancrés dans une réalité africaine lusophone encore trop peu représentée sur grand écran. C’est surtout reconnaître la vitalité d’un cinéma qui explore avec justesse les enjeux d’identité, de mémoire et de résilience. Nous saluons le travail remarquable de l’équipe du festival, de ses partenaires et de toutes celles et ceux qui font vivre ce projet. Alors, laissons-nous cette année encore surprendre, émouvoir, et parfois bouleverser par ces regards venus du continent africain qui, souvent, nous parlent aussi de nous-mêmes.
Grégoire Junod